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ours

par M. le Chanoine P. BOURBAN

Un jour, sur le quai de la gare de St-Maurice, deux messieurs aimablement me prenaient à part pour une communication importante; c'était pour la formation d'un triumvirat dont le but ne serait pas de conquérir l'Empire romain, ni de bouleverser le monde mais tout simplement de propager l'idée d'acquérir les Diablerets, cirque pittoresque et grandiose aux sources de la Lizerne, pour en faire le Parc national de la Suisse romande.

Ces messieurs étaient les professeurs Wilczek et notre regretté ami Forel. Ils soutenaient tous deux que les ours seraient à leur place dans ces gorges profondes! Qu'il faudrait payer chaque année la valeur des quelques moutons qui tomberaient entre leurs pattes! Mais que cela en valait bien la peine.

Ces projets n'ont pas été réalisés, mais dès cette époque, en parcourant les anciens documents d'archives, je me suis mis à noter ce qui pouvait nous mettre sur la trace des ours en Valais et entre-autres l'histoire du procès d'un ours qui non seulement avait pendant sa vie « dévoré force moutons » mais qui, après sa mort, avait encore exécuté un châtelain : C'est l'ours de Clèbes.

 (Texte tiré des archives de la Médiathèque du Valais - rubrique: Bibliothèque numérique raconté à la réunion générale de LA MURITHIENNE, le 17 juillet 1917, à Finhaut. Ces mêmes faits sont repris par Jean-Philippe GLASSEY dans son Histoire paroissiale de Veysonnaz, Clèbes et Verrey).

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Jusqu'en 1930, Veysonnaz était relié à la plaine par un chemin muletier; un chemin qui laissait à désirer. Le lancement du projet de construction d'une route reliant Veysonnaz à la plaine date de 1922.

Dans son édition du 07 mars 1923, Le Confédéré titre « Route de Veysonnaz - Signes des temps ». Le journaliste expose la problématique liée à ce projet et donne quelques clefs de compréhension.

homme saoulEn 1812, un dénommé SCHINER, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, faisait imprimer à Sion, chez Me Antoine, imprimeur de la Préfecture du département, un livre se voulant être une description du département du Simplon ou de la République du Valais. Dans la préface, il est spécifié que l'auteur offre à ses lecteurs une image fidèle de tous les hameaux, villages, villes et châteaux de ce pays valaisan ainsi que de leurs particularités tant en ce qui concerne les mœurs, la nourriture, l'habillement que les coutumes, le culte religieux et le commerce.

Mr Schiner s'étonne dans son écrit de l'absence de littérature historique sur ce coin de pays. Il mentionne cependant un ouvrage retraçant l'histoire ecclésiastique de la République, titré «Valesia Christiana» et présenté par un certain Sébastien Briguet.

Mr Schiner souligne que son livre est le fruit d'un long et astreignant travail de collationnement des données, de nombreux déplacements dans les villes, les villages et les hameaux ainsi qu'à d'abondants entretiens avec les habitants. L'intéressé déclare vouloir rendre hommage à son pays natal, en le faisant connaître tel qu'il est; tantôt en exposant avantageusement ce qu'il a de bon et d'utile, tantôt en décrivant ce qui ne va pas et qui nécessiterait des améliorations et des aides bienveillantes de l'auguste Autorité.

Nous vous proposons sous notre rubrique «Culture» les éléments en rapport avec nos trois villages de Veysonnaz, Clèbes et Verrey et intitulés: «Labor et Ebrietas». Nous reprenons le texte tel que publié, avec son style et son orthographe d'époque.

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Condensé d’histoire entre tradition et modernité

Le passé de Veysonnaz, Clèbes et Verrey se décline des siècles durant au gré d’une économie agro-sylvo-pastorale largement autarcique, exploitant les ressources naturelles sur un mode transhumant et durable, du village aux alpages. Fief de l’Evêché de Sion, Veysonnaz ne dispose que d’un territoire fort exigu (121 ha). Il s’est toutefois assuré l’accès aux mayens et aux alpages sis sur la commune de Nendaz. Son destin est intimement lié à celui du village de Clèbes et du hameau de Verrey, dans un entrelacs d’intérêts et d’alliances croisés. Cette chronique illustre, à grands traits, l’histoire des alpages de Combyre et Meinaz jusqu’à la confrontation il y a un demi siècle avec la modernité, engendrée par l’irruption du tourisme.

Notre document élaboré par Roland Lathion et Jean-Maurice Délèze