Pâturages Alpages Forêts

Cette étude sur les forêts fait partie de l’ensemble de la recherche entreprise par Théodore Kuonen sur l’histoire des pâturages et des forêts de la région de Sion, du Moyen-Age à nos jours.

C’estforet-alpine 5 à l’ère postglaciaire que les essences de bois se sont implantées puis répandues en fonction des conditions climatiques régionales. Elles s’enrichiront et varieront sous l’influence des interventions humaines dictées par les besoins et le développement des conditions de vie.

Jusqu’au Bas Moyen-Age, la forêt représentait une source de bois inépuisable. Les communautés qui ont pris naissance dans un système féodale ont évolué au déclin de celui-ci, et ont connu l’avènement des bourgeoisies, propriétaires des forêts. Ces entités, soucieuses de la conservation de leur patrimoine, pour l’approvisionnement en bois et la protection des habitants, ont établi très rapidement des règlements et procédé à la mise à ban.

Lire la suite : Histoire des Forêts

terres agricoles 2De toujours, les relations intercommunales et celles des communautés avec les consortages d'alpage font apparaître une véritable lutte pour les pâturages. Une foule d'arrêtés concernant l'exploitation soulignent l'usage communautaire et en consortage des pâturages et des alpages. La pâture des «mayens-hauts» ou des «bans» attenants aux alpages a été la source de longs procès entre les consorts d'alpage, les communiers et les propriétaires privés. Ils ont abouti à des solutions de rachat des droits d'usage, par abandon de parcelles de terrain à titre d'indemnité.

Ces éléments d'histoire ont fait l'objet d'une importante étude menée par Théodore Kuonen, ingénieur et inspecteur forestier. Un document intitulée:  Les pâturages de notre région du Moyen-Age à nos jours a été mis en lien par la Médiathèque du Valais sous doc.rero.ch/record/21895/files/I-N-268_1992_08_00.pdf.

Lire la suite : Du Moyen-Age à nos jours

vachePays où règne cette race de bétail bien particulière que l’on nomme la race d’Hérens. Ses vaches sont connues pour leur caractère vif et belliqueux. Avant la montée à l’alpage, elles se choisissent et s’affrontent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une pour mener le troupeau: c’est la reine. Ces manifestations de hiérarchie animale sont un lieu culturel pour l’homme, elles imprègnent les pratiques et les mentalités, indépendamment de l’utilitarisme producteur de l’élevage.

La vache d’Hérens constitue la race de prédilection du Valais central. Cette race au pelage sombre, appartient au groupe dit des alpines primitives qui semble être implantée dans les Alpes depuis au moins 2000 ans. On la qualifie de vive, râblée, pugnace et combative. Son aire d’extension traditionnelle coïncide avec les limites linguistiques du canton et recouvre parfaitement la zone de l’ancien parlé franco-provençal. Aujourd’hui elle a cependant débordé le bois de Finges et on la retrouve dans la région de Loèche, Viège et dans la vallée de Saas, où elle côtoie la tachetée rouge.

 

Lire la suite : Pays où les vaches sont reines

etable meina 3Le 06 septembre 2014, à l'occasion des 40 ans de l'Unipop de Nendaz et de son rapprochement avec Veysonnaz devenant ainsi l'Unipop Printse, en partenariat avec l'Association pour la sauvegarde du patrimoine nendard et avec la collaboration de Veysonnaz-Chroniques, une journée de la mémoire, ayant pour thème : Nos Alpages – Quel avenir, a été organisée.

Plusieurs intervenants ont apporté des éclairages divers. Nous avons ainsi pu écouter Pierre PRAZ, agronome, nous parler d'économie alpestre et Jean-Jacques ZUFFEREY, chef de l'Office de l'agriculture du canton du Valais, nous faire l'état des lieux des alpages de notre région et plus largement de la situation cantonale.

Un débat animé par Vincent FRAGNIERE, donnant la parole aux directeurs des alpages de Tortin, Siviez, Combatseline, Novelly, Cleuson, Combyre - Meina a agrémenté cette journée, riche en souvenirs partagés et en questions importantes sur l'avenir de nos alpages

Lire la suite : Quel avenir pour nos alpages

Source: Lieux-dits de nos alpages : édité par l'association pour la sauvegarde du patrimoine nendard.

 

Croix ChouribiLe nom "Combyre" provient du mot "combe". En effet, l'alpage se situe des deux côtés du vallon creusé par le torrent de l'Ogeintze. Par exemple, l'endroit où restait durant quelques jours le bétail pendant sa transhumance de Chorebisse (Chouribi) vers Combyre était appelé "Comberette".

Chorebisse (Chouribi) n'était à l'époque pas aussi important que le site actuel. Il a fallu attendre les échanges de terrain entre la Bourgeoisie de Nendaz et le consortage pour pouvoir déboiser et donner à ce coteau son apparence actuelle. Une photographie aérienne de 1937 témoigne de l'étendue de la forêt en comparaison à celle d'aujourd'hui qui démontre un pâturage bien plus étendu représentant 50% de la durée d'estivage.

Le problème fut alors d'assurer l'exploitation dans les meilleures conditions puisqu'il n'existait pas de grenier ni d'abris pour les bêtes. Le premier projet de construction ne fut pas accepté par le consortage malgré son urgente nécessité. Il a fallu attendre la fusion définitive avec l'alpage de la Meina, ce qui, bien des années plus tard avec la constitution d'un nouveau consortage, parvint à remettre sur pied le projet des chottes de Chorebisse (Chouribi). C'est finalement en 1981 que la première pierre fut scellée grâce au travail du comité et au coup de pouce de Télé-Veysonnaz. Le Service cantonal des Améliorations Foncières n'avait prévu qu'une écurie de 120 places. Les responsables de l'alpage parvinrent à leur en faire accepter 136 et avec raison, puisqu'en juin 1996 il fallut annexer le bâtiment pour en faire 20 de plus.

Lire la suite : Lieux-Dits Combyre

Plus d'articles...

  1. Lieux-Dits Meina