Le 06 septembre 2014, à l'occasion des 40 ans de l'Unipop de Nendaz et de son rapprochement avec Veysonnaz devenant ainsi l'Unipop Printse, en partenariat avec l'Association pour la sauvegarde du patrimoine nendard et avec la collaboration de Veysonnaz-Chroniques, une journée de la mémoire, ayant pour thème : Nos Alpages – Quel avenir, a été organisée.
Plusieurs intervenants ont apporté des éclairages divers. Nous avons ainsi pu écouter Pierre PRAZ, agronome, nous parler d'économie alpestre et Jean-Jacques ZUFFEREY, chef de l'Office de l'agriculture du canton du Valais, nous faire l'état des lieux des alpages de notre région et plus largement de la situation cantonale.
Un débat animé par Vincent FRAGNIERE, donnant la parole aux directeurs des alpages de Tortin, Siviez, Combatseline, Novelly, Cleuson, Combyre - Meina a agrémenté cette journée, riche en souvenirs partagés et en questions importantes sur l'avenir de nos alpages
Nous relevons quelques considérations soulignant que de nos jours l'économie alpestre est confrontée à une situation difficile: le cheptel estivé diminue constamment, les coûts de production sur les alpages sont élevés, le travail y est pénible, le personnel qualifié fait souvent défaut et les contraintes légales se renforcent. Ces conditions se répercutent sur l'exploitation des alpages et on assiste aujourd'hui toujours plus à une polarisation. L'intensité d'exploitation augmente sur les meilleures surfaces, avec parfois des signes de surexploitation. A l'inverse, les exploitations de petite taille, mal accessibles et/ou situées en zone de forte pente sont menacées d'abandon. Il n'est pas rare de voir le bétail laitier remplacé par des génisses, des vaches allaitantes ou même des moutons.
L'avenir des zones agricoles de montagne soulève de nombreuses questions. Elles portent sur le rôle de l'agriculture de montagne, en lien avec le développement durable de ces régions; sur les perspectives d'exploitation des alpages pour les 10 à 40 prochaines années et aussi sur l'impact d'un tourisme de plus en plus envahissant. A l'avenir, les regroupements d'alpages, l'extensification d'une partie d'entre eux et l'abandon de la production laitière au profit de la viande ou d'une économie mettant en valeur le côté folklorique de notre bétail vont s'accentuer. Loin de baisser, les enjeux agronomiques, écologiques, sociaux et «touristiques» des alpages vont encore prendre de l'ampleur. Cette évolution renforcera la nécessité d'une concertation entre tous les acteurs. Les défis sont importants, pour une cause qui mérite largement d'être défendue.
Pour vous permettre de réfléchir plus avant sur cette importante question, nous vous proposons un schéma heuristique des points abordés par Pierre PRAZ ainsi que quelques séquences vidéos enregistrées par Yvan FOURNIER, responsable de l'association pour la sauvegarde du patrimoine nendard, auprès d'anciens bergers et employés d'alpage.