présentées par Aloys Délèze
Ecoute voir encore celle-ci…juste une dernière.
C’était le temps d’avant, avant les journaux, radios, télés, natels, et avant les « experts » de toutes sortes. Ce fut un très grand progrès le jour où les enfants purent enfin fréquenter l’école 6 mois par année.
C’était le temps où le savoir se transmettait par l’observation, le regard, les discussions. Ce monde a formé ses propres artisans, a produit sa propre culture, ses chants, ses danses, son folklore, et au milieu de tout ça ses contes, ses légendes et ses histoires. Les gens se les racontaient en se rendant ensemble aux champs, aux vignes, à l’alpage, à la foire aux bestiaux à Sion, au cours des veillées ou assis sur des « billons »(billes de bois), par exemple.
Chaque village racontait ses propres histoires, avait son propre accent, patois et conteurs. C’était le théâtre populaire, la comédie humaine de l’époque. «J’en ai une bonne à te raconter, écoute voir encore celle-ci », et on commençait déjà à rigoler. On se permettait de raconter parfois « des bonnes, des grosses » comme on se permettait de faire des farces qui aujourd’hui seraient à la limite d’une intervention de la police, et tant pis pour ceux qui se faisaient prendre !
Voici quelques-unes de ces fameuses histoires qui méritent de faire partie du patrimoine. Elles donnent un certain regard sur cette époque et font revivre quelques personnages qui ne doivent pas tomber dans l’oubli :
- On observait, on passait des heures à discuter, on essayait de comprendre, chacun avait sa propre théorie. C’était avant la science « moderne ».
- On se permettait de « taquiner », de « faire marcher », de se moquer plus ou moins gentiment des naïfs, des vantards, des crédules par exemple, les autorités n’étant eux-mêmes pas épargnées.
- On se permettait de « titiller », même le curé !
- Il y avait enfin les vrais ravis