On observait, on passait des heures à discuter, on essayait de comprendre, chacun avait sa propre théorie. C’était avant la science « moderne ».
- Ce monsieur qui était descendu pour la première fois jusqu’à Martigny racontait à son retour son grand voyage. Il disait à qui voulait bien l’entendre : « Mais, comme le monde est grand ! »
- Un autre qui s’était pris pendant des années pour un météorologue très avisé avait fini par avouer : « il y a longtemps que je ne m’occupe plus du temps » ! Il prétendait cependant que de toute sa vie, il ne se rappelait d’une seule fois qu’il n’avait pas arrêté de pleuvoir, mais il ajoutait aussitôt que « cette fois- là, il avait plu longtemps, longtemps ! ». Comprenne qui pourra.
- Descendue à Sion cette dame regardait avec convoitise les « pâtisseries » dans la boulangerie Richard. Malheureusement, elle n’avait pas beaucoup d’argent. Elle demanda innocemment à la vendeuse : Madame, « vous n’auriez pas, par hasard, un petit pain de 10 qui coûte 5… ! ».
- Cette autre, voyant pour la première fois, un « mannequin » dans une vitrine, lui serra la main, et lui dit : « bonjour Madame ». Déçue, elle racontait par la suite son aventure… « Je lui ai dit bonjour et cette malhonnête ne m’a même pas répondu ». Quelle candeur !
- « De mon vivant, je ne me ferai jamais enterrer à Veysonnaz »… ainsi parlait une habitante de Verrey. On avait en effet osé décider de construire la nouvelle église à Veysonnaz et non entre Veysonnaz et Clébes, ce qu’elle aurait évidemment préféré.
- Dialogue entre 2 dames de Veysonnaz : « Sais-tu ce qu’est un miroir ? Oui, on m’en a montré un une fois à Haute-Nendaz. J’ai regardé dedans et j’ai vu une grosse toque. Depuis je n’ai plus jamais regardé aucun miroir !
- Un paysan était descendu à Sion pour vendre un génisson « à la reprise » (foire pour les bêtes qui ont un défaut).Le vétérinaire lui demanda : « pourquoi amenez-vous votre génisson ?... »« Sachez monsieur le vétérinaire, répondit le paysan, qu’on ne demande jamais ni le pourquoi, ni le comment des choses ». Que voilà une réponse astucieuse ! En effet le génisson « bâtait », (cet animal avait la fâcheuse habitude de vous donner des coups de cornes à l’improviste), et notre paysan n’avait pas envie de révéler au vétérinaire le défaut de son animal !
- Un frère et une sœur étaient allés trouver le curé en lui déclarant : « nous, on s’aime, on veut se marier ».« Mais, vous ne pouvez pas, leur dit le curé,vous êtes trop proches parents ». Ils répondirent : « Et papa et maman, est-ce qu’ils ne sont pas eux aussi proches parents » ?
- Deux jeunes s’étaient mariés. Leur repas de noce se prolongeait tard dans la soirée. Nos deux jeunes mariés s’impatientaient. Ils avaient certainement d’autres envies. Ils déclarèrent alors innocemment à leurs parents : « Nous, on a sommeil ! ».
- Un enfant était tombé du balcon d’un raccard. Par miracle, il n’eut que des blessures superficielles. «Il a été bien gardé », disait l’un. « S’il avait été si bien gardé, répondait son voisin, ils l’auraient gardé en haut sur le balcon ». Evidemment !
- Un Monsieur avait des problèmes pour allumer son feu. Il l’arrosa avec du pétrole et il prit alors une grande flamme en pleine figure. « Je suis aveugle », criait-il, désespéré. Quelqu’un lui dit : « Mais, est-ce que tu me vois, moi ? »… «Mais qu’est-ce ce serait, si je ne te voyais pas toi » ! lui répondit notre malheureux accidenté.