Biographie présentée par Jean-Pierre Fragnière

pour la dignité du travail et la sécurité sociale

BonvinJeanMichelLongtemps, la chorale Sainte-Cécile de Veysonnaz a été un carrefour de la vie du village et de l'ensemble de la paroisse. Ses prestations ont été fortement rehaussées par celui qui, longtemps, a donné vie à l'orgue de l'église, vous avez reconnu Julien Bonvin. L'instituteur qu'il a été longtemps, avant de poursuivre sa carrière à Sion, a marqué toute une génération. Vous avez sans doute rencontré l'un de ses fils, Jean-Michel, (le petit dernier) lorsqu'il vient passer quelques jours de vacances à la route de Beuson 6, avec son épouse et ses trois enfants.

Jean-Michel a connu une enfance studieuse et une jeunesse tout aussi appliquée ; quand on est le dernier d'une grande fratrie, l'école peut être non seulement un refuge mais un excellent stimulant, voire un lieu d'épanouissement.

Comme beaucoup, Jean-Michel a quitté le Valais central ; ses études l'ont conduit à Lausanne, à Fribourg, à Paris où il obtient un doctorat à la Sorbonne. Ses travaux ont porté sur l'histoire et le fonctionnement d'une grande institution internationale : l'organisation internationale du travail dont le bureau (BIT) est ancré à Genève. Aborder un tel sujet, c'est choisir d'ouvrir les yeux sur le monde, inéluctablement, c'est aussi tenter de comprendre comment évolue le travail humain, comment il peut être à la fois source d'épanouissement et de progrès mais aussi instrument d'exploitation et d'écrasement de l'homme, précisons-le, et de la femme surtout.

Stimulé par ces premiers travaux, Jean-Michel reprend son bâton de pèlerin, il fait ses premiers pas dans l'enseignement universitaire à Genève et à Fribourg.

Attiré par la présentation des grands auteurs, il fréquente assidûment les travaux du célèbre prix Nobel Amartya Sen. Ce chemin le conduit vers cette discipline majeure qu'est la politique sociale au sein de laquelle il développe actuellement ses principaux travaux ; il fonde un petit institut nommé : Centre d'études des capabilités dans les services sociaux et sanitaires (CESCAP), au sein de la HES à Lausanne où il dispense l'essentiel de son enseignement et développe ses recherches.

L'avenir est devant lui, et nous pouvons encore attendre de nombreuses découvertes et services issus de son travail et de son imagination créatrice. Depuis bientôt 10 ans, il est président de l'Association suisse de politique sociale appelée à être un de ces laboratoires dans lequel notre sécurité sociale est pensée, discutée, développée et, parfois, protégée contre les milieux qui ont oublié que la Suisse est le pays du « Un pour tous, tous pour un).

Pour le dire autrement, Jean-Michel est fortement engagé dans les travaux et les initiatives qui veulent instaurer un peu plus de justice, une meilleure protection, une plus grande dignité pour les personnes qui vivent la précarité, la pauvreté et l'exclusion. Au-delà de l'analyse des faits, il s'attache à dessiner, définir, expliquer et légitimer des projets porteurs d'espérance. Une belle route sur laquelle il croise quelquefois des personnes plus âgées ou plus jeunes dont les racines sont aussi de Veysonnaz.