La Jeunesse agricole catholique masculine (J.A.C.M.)
Ce groupe était l'expression locale du mouvement d'action catholique bien connu, la J.A.C. Le secrétariat cantonal dirigé à l'époque par les abbés Masserey et Bérard avait élaboré un programme d'activité et un groupe s'était constitué à Veysonnaz entre 1947 et 1948.
La J.A.C.M. organisait des soirées théâtrales, à Veysonnaz et dans les villages voisins ; on dit que les rentrées étaient assez tardives et que le clergé n'appréciait guère cet état de faits. Lorsque l'abbé Vannay a été nommé curé de Veysonnaz, il a entrepris la réorganisation du groupe. Une vingtaine de jeunes en faisaient partie, la plupart d'entre eux étaient sans formation. En effet, les jeunes étudiants ne revenaient au village que pour de très courtes périodes, à Noël, à Pâques et aux vacances d'été. En fait, l'activité de ce groupe n'a duré que six ou sept ans. Essoufflement ? manque de perspectives ? fragilité de l'organisation ? Les avis sont partagés sur les causes de la disparition de ce groupe. Des témoins racontent que le bénéfice des soirées théâtrales était en partie destiné aux besoins de la paroisse et géré par le curé. Un samedi, un groupe de jeunes du mouvement s'en vont à la cure réclamer la caisse de la J.A.C.M. Le curé la leur remet, ils montent à Champex et une fête a tôt fait de s'organiser...
La Jeunesse agricole catholique féminine (J.A.C.F.)Branche féminine de la J.A.C., ce groupement s'est constitué à Veysonnaz en 1950, lorsque l'abbé Vannay a été nommé curé. Son objectif était de favoriser les possibilités de rencontres et d'assurer la formation des jeunes filles sur le plan moral et spirituel. A cet effet, des retraites étaient organisées et le secrétariat cantonal proposait du matériel et de la documentation pour favoriser la réflexion. Les membres de la J.A.C.F. assuraient, en outre, un certain nombre de services : aides aux malades et aux personnes âgées, assistances discrètes à quelques familles dans le besoin ainsi que l'entretien et l'ornementation de l'église.
Des réunions régulières se tenaient à la cure ; à la fin des séances on chantait et dansait.
Il semble que beaucoup de jeunes filles qui n'avaient généralement pas de formation aient connu de sérieuses réticences à entrer dans le style de réflexion et de débat proposé par le mouvement. Certaines d'entre elles avaient également des difficultés à payer la cotisation annuelle pourtant relativement modeste. Et puis, hormis le clergé et le corps enseignant, le mouvement n'a guère bénéficié du soutien de la population, on pensait que les filles "perdaient leur temps".
C'est ainsi que le groupe s'est effrité et que le départ de l'abbé Vannay a eu raison de la persévérance de celles qui étaient restées.
La Jeunesse rurale catholique (J.R.C.)
Un mouvement d'action catholique rural réapparaît en 1967; c'est en quelque sorte une résurgence de la J.A.CM. et de la J.A.CF., la mixité ayant été admise au sein de ce mouvement.
Quelques jeunes de Clèbes et de Veysonnaz se rendaient régulièrement à Sion pour participer à des réunions ou à des sessions de travail. Pourtant, les activités proposées par le secrétariat cantonal ne semblent pas avoir soulevé beaucoup d'intérêt à Veysonnaz. On s'est donc mis à faire du théâtre ou à jouer des sketches en patois écrits spécialement par l'abbé G. Michelet. Après quelques années le mouvement se dissout...