Poètes et Ecrivains

Sous un voile charmant, délicat, translucide,

Se cache ta peau brune, assombrie par la nuit.

 

Une bise alors vient et chasse tout ennui ;

Révélant sous le voile une chaleur humide.

 

Sous la lune argentée tu entames ta danse

Lente et forte à la fois ; arabesques du corps

Ta taille, ta poitrine ornée de reflets d'or

Tracent dans l'air ambiant un dessin qui m'encense.

Je ne peux être seul à aimer notre idylle,

Autant que ce chemin jusqu'ici si plaisant

S'arrête en cet instant que l'amour obnubile

Plutôt qu'au lendemain de discours médisants.

 

Alors que tout est beau dans un ciel limpide,

Mon cœur doute de tout ; s'il se met à douter

C'est que tout semble beau, ô perfection perfide,

Conviction maladroite, un nuage inventé.

Calme et Paix, deux prairies

Sous la mousse un torrent ;

Des goutelettes crient

Chacune en s'étirant

Une vire au-dessus

L'ombre déjà menace

Bourdonnement perçu

La rafale est tenace

Entre deux Edelweiss, un éclat d'obus.

Au printemps dans le pré règne un nouveau rayon

Eclairant la verdure, une lumière crue

A travers la voilure d'un nuage en haillons

Tous les évènements ont une force accrue.

 

Au printemps dans le pré sort un vieux paysan

Une pelle carrée creuse un trou dans la terre ;

Dans un instant déjà s'y trouvera gisant

Le vieux chat blanc et mort que le printemps enterre.

 

A travers le carreau un rayon de lumière

Filtre, éclairant dans l'air des milliers de poussières

Alors que tout est mort, figé sans mouvement,

Les grains dansent dorés, mystérieusement

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